Tout avait pourtant bien commencé...
Oui, les choses allaient plutôt dans le bon sens pour cette rencontre face à La Rochelle samedi soir à Pessac car avant la partie on pouvait constater que l'effectif aligné présentait une belle profondeur, que les Maohis jouaient à domicile et recevaient une équipe traversant une mauvaise série de défaite qui la mettait à portée pour disputer un rush final passionnant dans la course au maintien direct.
C'est pourtant une entame à l'avantage des visiteurs qui met un premier doute car ce sont bel et bien les Pélicans qui sont les premiers dangereux grâce à une activité et une énergie déployée plus importante que les Pessacais. Ces derniers mettront une petite dizaine de minutes à véritablement rentrer dans la partie et ont du largement s'appuyer sur un Melvin Gagnant solide sur sa ligne pour laisser le temps à ses coéquipiers de s'immerger véritablement dans leur match. Cela fait, les forces se sont vite équilibrées et dès que la pression pessacaise s'est faite plus forte ce sont les Pélicans qui ont reculé et ont du faire confiance à leur portier Axel Brand pour affronter les assauts successifs des Maohis.
Les temps forts se succèdent par alternance au crédit de chaque équipe et la plus opportuniste sera celle de Pessac qui finira par ouvrir la marque par D. Riffaud après un jeu collectif en offensive initié par Delançois et relayé par Cadren, 1-0. Tentant d'accentuer sa pression sur la cage les Pessacais se découvrent et laissent des espaces que les Rochelais essayent d'exploiter au mieux mais Gagnant est toujours infranchissable jusqu'ici et garde son filet vierge. C'est le moment que choisit Luquet pour appeler un temps mort et recadrer sa troupe. Payant ? Tout à l'air de le confirmer puisque dès la reprise et avec un jeu simplifié comme demandé le résultat est un but de Gbossou depuis l'axe de l'offensive qui permet à Pessac de faire le break, 2-0.
Le problème principal à résoudre maintenant pour les Maohis reste celui du placement et des espaces trop nombreux laissés aux Pélicans dans le dos de la défense qui obligent Gagnant à disputer quelques face à face délicats avec l'attaque rochelaise. S’il met en échec les tentatives de Hebditch et Bireloze coup sur coup il finit par s'incliner sur celle de Martin au quart d'heure de jeu, 2-1. Un but qui relance l'adversaire et le conforte dans son plan de jeu pour aller chercher rapidement l'intérieur de la piste dès que l'occasion s'en présente pour prendre des lancers. Les ripostes pessacaises ne se font pas attendre mais n'apportent pas l'effet escompté et c'est en revanche La Rochelle qui capitalise sur ses moindres temps forts, un nouvel oubli de la défense permet à Rivet de filer disputer un nouveau duel qu'il remporte face au portier pessacais, 2-2. La marque en reste là jusqu'à la pause malgré une hausse général du rythme pour d'un côté endiguer l'élan des Rochelais et de l'autre tenter de basculer en tête avant la mi-temps.
De retour des vestiaires, Pessac évolue en infériorité suite à une pénalité récoltée en fin de première période. Le trio défensif fait front sur un jeu de puissance vite en place mais craque finalement dans les dernières secondes pour concéder le but, 2-3 pour La Rochelle. Redémarrer en infériorité à eu pour conséquence de remettre les Pessacais moins vite dans leur match que leur adversaire et de fait subissent le jeu d'une part par une vitesse et une intensité de patinage moindre que les Rochelais, mais également par des choix de passes ou de lancement de jeux peu inspirés. Les boulevards laissés à l'adversaire sont encore là et c'est sur un nouveau déboulé en surnombre que les Pélicans font à leur tour le break par Lefrançois, 2-4.
On tente de réagir à Pessac et comme souvent c'est Gbossou qui mène la révolte. Ayant déjà habitué ses partenaires à des remontées payantes cette dernière échoue toutefois sur le poteau du gardien adverse. L'obtention d'un jeu de puissance laisse rêver à un retour rapide dans la course mais devient bien vite une désillusion quand après neuf secondes les équipes sont ramenées à disputer un 3 vs 3 suite à une pénalité appelée par les arbitres contre Delançois.
Les Pessacais ont laissé passer leur chance et les Pélicans eux n'ont pas changé d'un poil dans leur schéma de jeu : relance rapide, débordement si le centre est pris ou relance dans le dos de la défense pour un joueur libre en offensive dans le dos des défenseurs pessacais. En deux minutes et deux occasions l'affaire est faite grâce au duo Lefrançois / Bireloze qui porte la marque à 2-6 à l'orée des dix dernières minutes de jeu. Confortés par leur avance les Rochelais s'enhardissent et oublient quelques peu leur placement, laissant ainsi quelques belles occasions aux Pessacais de combler l'écart. Si quelques fois il ne manque pas grand chose pour conclure face à Brand, Pessac devra prendre son mal en patience pour réduire la marque. A cinq minutes du terme, Delançois lancé par Riffaud ravive la flamme de l'espoir en inscrivant un but en échappée, 3-6. Pessac pousse mais persiste à jouer un jeu dépourvu de simplicité et butte sur la cage rochelaise. Un ultime lancer excentré de Cochet laissera finalement les Maohis à deux longueurs derrière son adversaire du soir à 4-6 et clôturera cette partie qui s'était pourtant bien engagée pour Pessac.
C’est à nouveau une rencontre pleine d'enseignements pour les Maohis, mais une nouvelle fois à leurs dépens. L'horizon s'obscurcit quant à la perspective du maintien direct et il va falloir maintenant commencer à songer au scénario le moins favorable à l'issue de la phase régulière même si mathématiquement rien n'est totalement joué. C'est pourtant une réalité à laquelle nos Maohis risquent de devoir se confronter s'ils ne tirent pas les leçons des parties échappées cette saison dans des cas similaires au match de ce soir.
Retrouvez les réactions des acteurs de la rencontre
Benjamin Bireloze - Joueur de La Rochelle
Melvin Gagnant - Gardien de Pessac
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P. Villey (Crédits photos : Focale 8, photographe officiel du SPUC Roller, tous droits réservés)