Les Maohis de PessacPessac prend les points

Samedi 28 février, les Maohis de Pessac recevaient les Hocklines de Toulouse dans le cadre de la douzième journée du championnat de France N2 de roller-hockey. Au terme d’un match intense et riche en rebondissement, les Pessacais ont assuré l’essentiel en remportant la victoire (5-4) dans ce duel de mal-classés.

 

La partie démarre sans sommation par Saes qui sollicite le premier Verdois tandis que Cochet répond immédiatement en mettant Abadou en alerte. Chaque équipe prend sa chance dès qu'elle se présente dans ces premiers instants du match et même si parfois le palet passe au large du cadre on file d'un but à l'autre en un temps record : le ton est donné, il va falloir patiner fort pour s'imposer.

A ce jeu-là ce sont les Maohis les mieux lancés. Certes, l'alternance d'attaques se poursuit mais les plus incisives et les plus abouties sont pessacaises à l'image de Yoann Le Chapelain qui n'hésite pas à suivre le rebond de son propre lancer sur la cage d'Abadou pour conclure au près, 1-0. La réplique des Hocklines ne se fait pas attendre par Ensalbert et Gournay mais un Sébastien Verdois attentif déjoue les attaquants toulousains permettant à son équipe de rester devant à la marque. Les Maohis, mieux que leur adversaire dans ce début de partie vont doubler la mise deux minutes plus tard par Coste qui, après un contest effréné devant la cage pour un palet libre qu'a dû concéder Abadou sur un lancer de Gbossou, fait le break, 2-0.

Flottement, déconcentration ? Toujours est-il que dans la minute suivante les Hocklines réduisent la marque. Labrousse bénéficie des largesses de la défense derrière la cage pessacaise et, d'un poteau à l'autre glisse le palet dans l'espace libre qu'il réussit à trouver pour inscrire le 2-1. Ce but a remis du baume au coeur des visiteurs qui redoublent d'efforts dans leur jeu. L'intensité et le mouvement sont là, prenant de vitesse des Maohis sur le reculoir et plutôt passifs sur les lancements adverses. Les quelques occasions que se procurent tout de même Pessac à cet instant ne connaissent pas la réussite attendue comme cette transversale d'Ardouin qui va se transformer en break pour Toulouse et même leur offrir un avantage numérique dont ils sauront tirer partie pour égaliser par Gournay d'un lancer de la gauche sur une cage bien ouverte, 2-2.

Les Maohis sont dans le dur, ils le savent mais ils s'accrochent et effacent par la suite une nouvelle infériorité avant de repartir de l'avant. Une défense qui commence plus haut liée à un bon repli des avants porte ses fruits : Cochet annule une relance adverse, récupère le palet et recentre sur D. Riffaud qui contrôle à l'entame de l'enclave et crève le plafond de la cage d'Abadou d'un revers rapide et précis, 3-2. Pessac reprend peu à peu la conduite de la partie et s'appuie sur Verdois pour conserver son avantage. Le gardien pessacais est précieux dans ses arrêts n'offrant que très rarement un rebond aux attaquants adverses pourtant à l'affût sur sa cage. L'infériorité que subit son équipe par la suite le maintient dans un bon rythme et sa capacité à déjouer successivement Gournay et Saes frustre les Hocklines qui commettent la faute sur Yoann Le Chapelain venu jouer les troubles-fêtes durant leur jeu de puissance.

Un temps mort pessacais, le désavantage doit être effacé avant d'entamer les ultimes secondes de la mi-temps en avantage numérique. La première partie du contrat est remplie et il reste maintenant 1'15" à Pessac pour concrétiser sa supériorité : le jeu est posé, la rondelle circule bien et on crée le décalage dans le triangle défensif adverse pour trouver Coste à droite de la cage d'Abadou qui ne peu qu'esquisser un mouvement avant de voir le palet passer au dessus de son épaule gauche signifiant que son équipe est maintenant menée par 4 buts à 2.

Malgré tout une légère erreur des Maohis sur un changement de ligne les enverra à nouveau en infériorité pour un surnombre très grossier mais qui sera sur la fin de cette mi-temps sans conséquence.

 

Beguery est entré en jeu devant le filet de Pessac et se retrouve vite sollicité par une équipe de Toulouse qui pouruit sa course à la remontée au score en tentant de convertir sa supériorité numérique dès l'entame de la seconde mi-temps. Les Maohis résistent bien, annule le désavantage et Luquet trouve le moyen de faire la malle pour contrer. Il provoque la faute : ce sera deux minutes pour accrocher contre le défenseur en repli et un bonus pour le Abadou auteur d'un piquage. Bien que réduits à 4 vs 2 les Hocklines résistent jusqu'à revenir à 4 vs 3. les duos Illat / Gournay et Balmot / Villemejane ont fait le travail et ont permis à leur équipe de ne pas se voir distancer plus à la marque.

Les Pessacais ont pourtant fait peser une menace constante sur la cage d'Abadou mais ce dernier a su fermer les angles et se dresser à chaque fois sur la routes des Coste, Riffaud et Cochet pour faire barrage. De fait la cadence du jeu s'en est ressentie et l'intensité est moins élevée durant les dix premières minutes de cette reprise. Il faut attendre le retour au complet de chaque bloc équipe pour retrouver toute l'intensité qui a fait l'attrait de la première période et dans ce registre ce sont les Hocklines qui ouvrent les vannes en premier leur permettant ainsi de réduire l'écart quand Gournay profite d'un large champ dégagé plein axe pour prendre un lancer rapide ras le sol qui tompe Beguery, 4-3 relançant ainsi la partie.

Les Pessacais ont en tête le scénario du premier retour de leur adversaire et mettent le jeu dans la zone offensive avec entrain. Trop selon le duo d'arbitre qui siffle une faute contre D. Riffaud. Toulouse prend son temps mais après 1'30" à faire circuler le palet pour trouver le décalage et la faille dans la défense pessacaise Labrousse exécute un excellent lancer de son aile droite pour inscrire le but de l'égaliation, 4-4.

A nouveau arc-bouttés en défense et subissant la vague toulousaine, les Maohis tiennent toujours. Beguery déjoue Sibon qui tente l'infiltration et ne plie pas sur les assauts suivants qui fondent sur sa cage. Sur le banc de Pessac on sait par l'expérience que la clé est dans le travail. Encore et toujours, patiner, bloquer les relances et couper les lignes de passes. C'est un groupe à l'unisson qui se révèle alors et va définitivement reprendre la direction du jeu.

On s'approche des dix dernières minutes de la partie qui sont généralement là où apparaissent les premiers signes de fatigue et ces stygmates pointent sur les visages des joueurs visiteurs qui reculent et sont moins vifs dans leurs relances. Il n'en faut pas plus pour les Maohis qui  mettent dans leur jeu ce qu'il leur reste d'énergie et se facilitent en partie la tâche. La faute adverse ne tarde pas et offre une occasion de prendre l'avantage aux locaux qui pilonnent la cage d'Abadou. Lesur prépare le champ en distillant deux missiles qui ne portent pas leurs fruits mais instillent le doute quand à l'amorce de son troisième lancer il écarte parfaitement sur Coste aile droite qui, sur un pas, fait vibrer le cordage, 5-4.

La tribu Maohis déferle, Cochet se voit voler le but du break, Riffaud ne convertit pas son face à face avec le gardien et Yoann Le Chapelain ne connait pas plus de succès mais l'avantage est clairement pessacais tant dans le jeu que dans les têtes. La défensive est du même niveau en anihilant toutes les tentatives d'approche du but de Beguery et frustre complètement les Toulousains qui scelleront eux-même en partie leur sort en concédant une dernière pénalité pour les deux dernières minutes de la partie s'enlevant par là même une bonne occasion de tenter le tout pour le tout.

Alternant le jeu en offensive, la conservation du palet pour privilégier une construction et une approche propre de la cage adverse les Maohis font coup double en permettant à la pendule de tourner et les rapprocher ainsi d'un succès difficile mais mérité quand résonne la sirène finale.

 

La victoire est donc au rendez-vous. Certes il aura fallu une nouvelle fois batailler mais cette rencontre a encore une fois révélé le caractère dont sait faire preuve l'équipe des Maohis dans les moments difficiles. L'avenir n'est pas plus clair pour autant puisqu'une partie des espoirs pessacais dépendent des Choletais mais au moins à la sortie des vestiaires ce samedi soir la sensation d'avoir fait le boulot est au rendez-vous. La course au maintien se poursuit samedi 7 mars avec la réception des chiens fous de Colomiers et la tribu Maohis au complet compte sur le soutien de ses partisans.

 

A Pessac, Pessac bat Toulouse 5-4 (4-2 ; 1-2)

Arbitres : M. Cousin et Plazené

Spectateurs : 86

Buts pour Pessac : 3’40 Y. Le Chapelain, 5’52 Coste (Y. Le Chapelain), 16’03 D. Riffaud (Cochet), 23’12 Coste (Riffaud), 39’53 Coste (Lesur).

Buts pour Toulouse : 6’45 Labrousse, 11’42 Gournay (Villemesane), 34’40 Gournay, 36’51 Labrousse (Saes)

Pénalités : 12’ contre Pessac,  12’ contre Toulouse

Gardiens de but en jeu : Verdois puis Beguery (25’) pour Pessac, Ababou pour Toulouse


P. Villey

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